25 avr. 2009

[Info] Le poker du côté des jeux de société

Cet article a été rédigé et grâcieusement offert par les journalistes du portail Poker Listings. Devant la qualité et la pretinence du contenu, il signe le début d'une riche collaboration. Maintenant, place à l'info.


Même si le poker a envahi les tables de la cuisine ou du salon, les jeux de société ont gardé leurs lettres de noblesse auprès de nombre d’entre nous. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que l’on trouve encore aujourd’hui partout en France beaucoup de clubs de jeux de table ou de rendez-vous hebdomadaires dédiés. Au sein de la grande variété des jeux dits de plateau, il est cependant amusant de retrouver nombre d’entre eux qui reprennent certains éléments ou concepts chers au poker. Petit tour d’horizon.

Dans la série des jeux que l’on pourrait qualifier d’hybrides, Alpha Poker (2006, Alterludis lien, lien) se trouve être un habile croisement entre poker et Scrabble – un concept déjà exploré par Pocker's (Massilia Games Creation, lien) en 1994 ! –, tout comme Spoker (1999, Ludapi, lien, lien) qui utilise de son côté le plateau similaire au célèbre jeu de lettres (à l’inverse du premier nommé simplement composé de cartes), mais cette fois sans mots à composer. Quick Poker (2006 réédité en 2007, Carta Games, lien, lien) propose pour sa part une idée encore plus simple mais pas moins amusante, alliant combinaisons de poker au concept des petits chevaux. Quant à Yathzee Texas Hold’em (2006, Parker/Hasbro, lien) comme son nom l’indique, il combine allégrement les deux jeux éponymes. Un jeu qui vient s’ajouter à la classique déclinaison du poker par les dés, et parmi laquelle on peut retrouver quelques variantes tel que Phenix Poker (2002, Saga, lien).

De son côté Duel Poker (2006, Parker/Hasbro, lien), simpliste, ravira peut-être ceux qui ne souhaitent pas trop s’éloigner du jeu de base. Mais pour les ceusses qui souhaiteraient continuer de jouer au poker pur et dur avec quelque originalité, Mexican Hold’em Poker (2007, Repos production/Asmodée, lien, lien) semble tout indiqué. À l’image du best-seller destiné aux échecs Tempête sur l’échiquier (Variantes, lien), le principe est simple : partir du jeu de poker hold’em tel qu’on le connaît, en y ajoutant foule d’événements tout aussi spéciaux que tordus et amusants. De quoi faire finir dans la joie et la bonne humeur certaines soirées entre amis. Dans le même genre en peut-être moins fou, Poker d’enfer (2007, Les XII Singes/Millennium, lien, lien) propose ses cartes spéciales qui viennent se greffer à un jeu proche du poker fermé ou du stud.

De nombreux autres jeux fleurent le poker de près ou de loin, notamment sa composante majeure qu’est le bluff. Les jeux de bluff qui ont inspiré certains jeux à boire (tels que le Kinito, dérivé du poker menteur) sont en effet légion : Bunker Poker (1999, Gigamic, lien, lien) à base de déductions, ou encore Le Poker des Cafards (2004, Drei Magier Spiele/Schmidt, lien). On retrouve également jeux mariant bluff et jeu de plateau : Poker face (1996, Schmidt, lien), Island Poker (2002, Bambus, lien), poker et jeu de conquête : Chicago Poker (2007, Phalanx Games, lien), ou encore dans un genre plus éloigné, des paris sur fond de questions-réponses avec Gambit 7 (Days of wonder, lien, lien). Les plus jeunes ne sont pas oubliés avec entre autres Kiddy Poker (2009, Piatnik, lien) ou Casino Hot Dog (2008, Haba, lien).


Devant une ludothèque mondiale considérable, une telle liste ne peut toutefois que s’en retrouver non-exhaustive. Gageons d’ailleurs que le poker devrait encore inspirer de nombreux créateurs au cours des années à venir. Ceci a d’autant plus de chances de se vérifier que le boom du poker a fait renaître certaines valeurs auprès de la population. À l’origine, qui n’a jamais apprécié une sympathique petite partie d’un jeu de société en famille ou entre amis ? La démocratisation du poker à grand échelle, son accessibilité, et le redorage d’une image ayant toujours pâti des clichés des parties louches d’arrière-salles, ont permis de réconcilier les gens avec de genre d’activités conviviales, bien loin des loisirs tout numériques d’aujourd’hui. Le poker est en quelque sorte en train d’instaurer un retour aux sources, ce dont les magasins et rayons des jeux de société ne peuvent que se réjouir. Alors au moment de ranger votre mallette de jetons dans son placard d’ici votre prochaine partie de poker, pensez à dépoussiérer les boîtes de jeux qui traînent derrière. Qui sait si vous n’allez pas re-succomber !

Frédéric Guillemot de Poker Listings France